D’un point de vue strictement biologique et dans une optique d’évolution et de survie, les émotions sont des mouvements internes spontanés apportant une réponse automatique, réflexe, à une situation présente.
Je me trouve face à un précipice ? La peur me fait reculer.
Il se passe quelque chose de très inattendu ? La surprise me stoppe et « élargit » mes capteurs sensoriels afin de récupérer rapidement un maximum d’informations pour m’adapter à cette situation non anticipée.
Quelqu’un dépasse les limites inhérentes à mon organisme psycho-corporel (l’ensemble composé de mon corps et ma structure psycho-émotionnelle) ? La colère émerge : une puissance mobilisant mon corps pour me donner la force de repousser l’agresseur, l’envahisseur, l’injustice.
Je pourrais continuer en développant les 3 autres émotions primaires que sont la joie, la tristesse et le dégoût mais vous comprenez l’idée. L’émotion est une vague qui met mon corps en mouvement (ou le stoppe) sans attendre une réflexion intellectuelle, sans même la permettre. Ce serait une perte de temps potentiellement fatale. Les émotions sont un outil du vivant pour conserver, protéger l’organisme.
Pourtant tout un chacun peut constater dans sa vie que des émotions apparaissent, le traversent, alors que sa survie n’est pas menacée. La réaction émotionnelle semble exagérée, disproportionnée ou pas adaptée à la situation. La colère me fait hurler quand mon fils réclame mon attention à répétition, la peur me paralyse quand je dois parler devant des gens, la tristesse me plombe quand une amie annule notre rendez-vous.
Dans ces cas-là l’émotion ne se déclenche pas en rapport avec la situation extérieure mais avec la manière dont je la perçois et l’interprète : je me sens envahit par mon fils, menacé par les regards ou encore abandonnée par mon amie. Et c’est important dans ces situations de s’ouvrir à ces émotions, de se mettre à l’écoute de ce qu'il se passe en moi. Cette émotion contient une information qui est figée en moi depuis des années et qui conditionne une partie de mes comportements et de ma vision du monde. Ma perception est obscurcie, déformée par une mémoire émotionnelle. Une blessure intérieure vielle de plusieurs décennies parfois dicte sa loi dans ma vie.
Si je lutte, si j’évite ou si je cherche à « gérer » cette émotion c’est contre l’élan de la vie que je me bats. C’est perdu d’avance et je vais renforcer des schémas comportementaux délétères ou je vais tomber malade. Une émotion n’est pas un problème à résoudre, c’est une solution à accueillir. Il s’agit de remettre en mouvement ce qui est figé.
Ce à quoi je résiste persiste, ce que j’embrasse s’efface.
Apprenons à accueillir nos émotions, lâcher-prise sur nos vieux réflexes de résistance et de lutte. Nous gagnerons en liberté et en amour.
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